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dimanche 31 décembre 2017

Le Pitre (Verlaine)

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Le tréteau qu'un orchestre emphatique secoue
Grince sous les grands pieds du maigre baladin
Qui harangue, non sans finesse et sans dédain,
Les badauds piétinant devant lui dans la boue.
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Le plâtre de son front et le fard de sa joue
Font merveille. Il pérore et se tait tout soudain,
Reçoit des coups de pieds au derrière, badin,
Baise au cou sa commère énorme, et fait la roue.
               .
Ses boniments, de cœur et d'âme, approuvons-les.
Son court pourpoint de toile à fleurs et ses mollets
Tournants jusqu'à l'abus valent que l'on s'arrête.
               .
Mais ce qu'il sied à tous d'admirer, c'est surtout
Cette perruque d'où se dresse sur la tête,
Preste, une queue avec un papillon au bout.
               .

Ce n'est pas le plus connu de Verlaine, mais c'est un sonnet qui en vaut la peine. Il sort tout droit d'un recueil trouvé au seuil d'un brocante ou d'un marché aux livres et sur un ultime pirouette, termine l'année avec un sourire...
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