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dimanche 6 juillet 2014

Dans un vieil album (Georg TRAKL)

Tu reviens toujours, mélancolie
O douceur à l'âme solitaire.
Pour sa fin s'embrase un jour doré.
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Humblement devant la douleur
S'incline celui qui s'est fait patience.
Résonnant d'harmonie et de tendre folie.
Vois ! Il va faire noir déjà.
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La nuit revient, quelque chose de mortel se plaint
Et quelque autre souffre avec elle.
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Tremblant sous les étoiles d'automne
Chaque année la tête penche davantage.
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Guillevic a traduit ce poème de Georg TRAKL (1887-1914) , poète que l'on range parmi les Expressionnistes. Je me souviens que j'ai acheté ce recueil le 17 septembre 1986 : si je me souviens de la date, c'est que j'avais rendez-vous avec des amis au cinéma « Le Bretagne », à deux pas de la rue de Rennes où s'était produit dans l'après-midi un attentat meurtrier. Mes amis s'étaient moqués de la tonalité mélancolique du poète. Après tout, quand on sort entre amis, c'est pour rire et la mélancolie s'y prête mal, les donneurs de leçon me taperaient sur les doigts pour cette joyeuse insouciance d'un soir ancien !
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IN EIN ALTES STAMMBUCH
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     Immer wieder kehrst du Melancholie,
     O Sanftmut der einsamen Seele.
     Zu Ende glüht ein goldener Tag.
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     Demutsvoll beugt sich dem Schmerz der Geduldige
     Tönend von Wohllaut und weichem Wahnsinn.
     Siehe ! es dämmert schon.
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     Wieder kehrt die Nacht und klagt ein Sterbliches
     Und es leidet ein anderes mit.
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     Schadernd unter herbstlichen Sterinn
     Neigt sich jährlich tiefer das Haupt.

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