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jeudi 1 novembre 2012

Internet & les lanceurs d'anathème

 Récemment, la branche canadienne d'une organisation prétendant œuvrer au nom de la justice a accusé un homme de harcèlement, en l'absence de tout droit. Cette organisation, qui prétend à être populaire, pourra désormais se targuer d'avoir dénoncé pour meurtre :
1°) sans preuve, 
2°) en dehors de toute justice, 
3°) avec un appétit de violence effrayant : 
Quoi de pire que de jeter en pâture le nom d'un homme ?
 A chaque fois, l'appel est fait au nom d'un sens, qui n'a de bon que son énoncé, et qui ne semble répondre qu'à l'arbitraire d'une rumeur, un goût certain pour la violence et la volonté de se faire justice soi-même. Or nul n'a le droit de s'ériger en juge : pourquoi cet organisme n'a-t-il pas porté plainte ? Dans son pays où l'exercice du droit est la règle, comme le Canada ?
 Quand des ressortissants canadiens prétendent se faire justice, ils appellent au meurtre, et à la barbarie. Il ne peut pas y avoir de justice sans droit, et sans territoire où ce droit s'exerce. 
 Bien que la comparaison puisse paraître excessive, il n'est pas inutile de rappeler que ces appels à la vindicte sont surtout la signature des époques historiques instables, anarchiques, où la violence livra à des foules assoiffées de sang des innocents : des massacres de Septembre 1792, pendant la Révolution Française, aux femmes tondues de la Libération... ou aux dénonciations abusives du Maccarthysme. Internet peut devenir un chantier ouvert aux instincts les plus brutaux, où le groupe de pression le plus violent, maître de l'invective, de l'insulte, de l'accusation sera le quotidien d'un média dont la vitesse de réaction n'a d'égale que son effet de démultiplication atomique. Un groupe aux motivations inavouables peut aujourd'hui s'en prendre à un citoyen libre, sous prétexte qu'il lui déplaît, en jetant en pâture son nom, frappé d'anathème.
 Est-il possible d'exiger que les signataires de la charte des droits de l'homme l'appliquent ? Et avec quelle force pour l'appliquer ?
 L'absence d'un droit international relatif aux pratiques d'Internet laisse la porte ouverte aux délateurs, aux lanceurs d'anathème et aux groupes militant pour un retour à la barbarie... qu'ils soient religieux, politique ou l'expression d'un lobby. Peut-être est-il temps d'écrire un Code, définissant les bonnes pratiques ?
 Enfin, chacun devrait décliner son identité sur Internet, de façon à limiter l'anonymat qui facilite l'action cachée des Corbeaux, émetteurs de lettres anonymes assasssines. Que chacun soit amené, même derrière un pseudo, à répondre de son identité.

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